Temps de préparation : 4 mois
Ingrédients :
- Le sobriquateur galbé, aka Vivin Lemoine (Captain)
- Jean-Michel Bernard Iso, aka Charles Peretti (Spirit Captain)
- Road-Runner, aka Chris Law
- L’horloger, aka Guigui Fauvet
- Paul Walker, aka Paulo Protois
- Pedro Le vacciné, aka Présipierre Castanier
- Le mercenaire sensationnel, aka Baptou Gobard
- Le mercenaire boiteux, aka Bob Navet
- La patte folle, aka JKeum Messina
1 ère étape : Freev’owl
Après avoir fait préchauffer les pneus pendant une bonne heure et quart (merci les dahus d’avoir obtenu l’orga), on enfourne la totalité des ingrédients dans un gymnase pour une après midi.
Le premier service sera pour nous, ce qui nous laisse tout le temps de monter en température et de nous préparer pour ce premier clash.
Grenoble contre Montbéliard, leurs saucisses contre nos noix.
Vinvin initie le mélange, le balai de la brigade s’active crescendo, il est temps d’attaquer la première cuisson.
Les deux brigades se rendent coups de fouets pour coups de fouets, pas de turn. Freev’owl conserve son point d’attaque gagné au toss pendant la première moitié du match.
Notre brigade est très concentrée, mais leur recette est un peu plus solide que la notre. Ils font monter la mayonnaise à point, la notre retombe, puis c’est une coquille d’œuf qui tombe dans notre saladier.
On tente tout ce qu’on peut pour recoller tout ça, mais ils maîtrisent très bien leur sujet et concluent.
Qui de la poule ou de l’œuf est arrivé en premier ? Aucune idée, en tout cas le nôtre était trop cuit. L’entrée est ratée peu importe il reste le plat principal.
Défaite 8-11, on dira qu’on aura décidé de réserver cette victoire.
2ème étape : Dahus
Après une courte pause, on affrontera la brigade locale d’Annecy contre nos potes les dahus.
On les connaît très bien, leur cuisine n’est pas la plus sophistiquée, mais leur maîtrise des matières grasses n’a rien à envier aux meilleurs manipulateurs de cuillères en bois et leurs croques raclettes (RIP) sont légendaires.
On ressort les maniques, on réchauffe les cuisses au micro-onde, on remplit les gourdes à frosties et on se lance dans le rush, bien dans nos toques et dans nos frocs.
Les deux brigades sont au coude à coude mais on sent qu’on arrive à prendre un peu d’avance.
Belle montée en neige du banc, de beaux missiles flottantes, un gros Bernard de notre captain bacho Charles et on arrive à rayer définitivement leur revêtement anti-adhésif.
Victoire 10-6, ce coup-ci, on aura sorti l’argenterie de mamie !
3ème étape : Trou Normand
Après avoir comparé nos montres et faits tourner nos gels douche, c’est l’heure de rejoindre un bon pti gîte en cambrousse.
Premier problème, le dessert a été… réservé, on envoie donc nos deux meilleurs hommes en quête de galette des rois et de biscuits pour le lendemain.
Pendant ce temps-là, le focus est mis sur nos trois respos bouffe pour le week-end (un tiers de l’équipe, c’est le minimum) qui nous ont réservé du lourd !
Les premières tensions se font sentir autour de la découpe des champignons et le public s’en mêle : “on coupe le pied, non, on les gratte, si on enlève la peau“, bref, la seule chose sur laquelle on était d’accord, c’est qu’il fallait réserver le crumble.
Pendant ce temps-là notre président joue la neutralité et racole ceux que le débat n’intéresse pas pour une partie de klask.
Deuxième coup de tonnerre, le plat est trop petit. Les notes données au gîte vont s’effondrer mais c’est finalement nos plus grands esprits qui trouvent la solution : on aura qu’à faire deux fournée, en attendant, on réserve les ingrédients du deuxième plat.
On n’a pas 43ans d’années d’études supérieures cumulées pour rien !
Big up à notre bon Guigui qui nous signe l’action de la soirée en nous disant avec son 3ème verre de bière/vin en main : “Ah merde, c’est vrai que je fais le dry january“
4ème étape : Tsunami
Nos adversaires de toutes les compétitions. On connaît très bien leur cuisine, leurs casseroles sont solides mais on a un plan. On décide de défendre l’ouvert !
L’affrontement est terrible, le tintement du cuivre est assourdissant, les cuillères en bois s’excitent des deux côtés.
Notre brigade d’attaque fait un taff somptueux, notre défense les pousse fort, on y croit, alors que le score est à égal.
Alors qu’une petite erreur de notre part, puis une deuxième leur donne le plus petit des avantages, on y croit toujours.
On travaille la sauce, mais alors qu’on s’échange économes et couteaux, un de leur chef réussit une envolée formidable et nous intercepte notre planche à découper pour nos ôter notre chance de disputer un universe. On sort le sel, mais quand même, c’est un beau geste, alors on salue !
La vengeance est un plat qui se mange froid. Manque de pot, on était trop chaud.
Défaite 9-7
5ème étape : Friselis
C’est notre dernière chance d’aller disputer la finale des meilleurs ouvriers de France.
Nos scores sont plutôt similaires, notre envie aussi.
Les hostilités commencent, et leur agressivité défensive nous surprend. On leur rend la pareil, Guigui tente de farcir une de leur dinde pour les calmer mais, à priori, les coups de fourchettes dans les côtes sont interdits et il faut donc faire retomber légèrement le soufflet.
Leur gourmandise pour les points leur donne des ailes et ils prennent finalement leur envole final pour décrocher une belle victoire. Pour faire monter les blancs en neige il nous a fallu plusieurs fois changer de main, au contraire des versaillais. On a beau renverser la casserole, les blancs tiennent en place.
On ira couper des oignons dans les vestiaires.
Défaite 9-5
La déception est là, mais il y a eu de très bonnes notes sur ce week-end, notre cuisine est solide et bonne. On a hâte de faire goûter nos autres spécialités aux équipes présentes en poule basse !
JM et Baptou