Ce week end se déroulait la phase retour du championnat indoor DR1.
7h du mat (j’ai des frissons), heure de départ théorique du convoi Peugeot-Monkey en direction d’Antibes. 7h15, texto de Kevin : « j’ai jamais été aussi prêt ». 7h20, texto de Cindy, qui nous attend à Pont de Claix : « bon les gars, vous faites quoi ? Je vais finir par boire du blanc avec les ptits vieux du bar PMU »
Trajet sans histoire (contrairement à la phase aller !), on quitte la neige et les -9° du Col de la Croix Haute pour le ciel bleu et la chaleur de la côte. Déjeuner sur la plage, concours de ricochets pour se chauffer les bras, une vague assassine s’attaque à notre picnic et à nos postérieurs, Laura a peur des avions qui volent trop bas.
Parking devant le gymnase : 10 places larges, 1 minuscule, la phrase suivante aurait été
prononcée : « moi j’suis maniaque, quand je vois un trou, je le remplis ».
C’est donc 9 Monkeys qui commencent leur échauffement pour défendre les 5 victoires acquises à la phase aller : Cindy, Ptit Pierre, Flo, Brice, Fred, José, Pierre étaient déjà là à l’aller, Laura et Kévin complètent l’équipe, Axel s’étant malheureusement claqué lors du dernier entrainement.
Le 1er match du week-end nous oppose aux Mosquidos, notre principal adversaire de la poule, battu d’un point à l’aller. Après un début de match à 3-1 pour nous, la machine commence à se dérégler, quelques incompréhensions entre handlers, les dernières passes sont compliquées et il faut payer du dive pour marquer. Menés 5-8, notre défense de zone nous permet de recoller à 8-8, dernier point avant le cap. Le 1er tournant du match, les Moustix prennent un temps mort, on arrive à récupérer le disque mais on le reperd dans la foulée et ils débutent donc le cap en tête, 9-8. Petit coup de collier de notre côté, on repasse devant à 10-9. Dernière défense, notre zone est transpercée, mauvais
présage : 10-10. On a le disque du match en main. Mais sur la 1ère passe, Ptit Pierre paye un superbe drop dont il s’en veut encore, et les Moustix concluent en vainqueur leur contre-attaque, pour une victoire d’un point, la revanche de l’aller… Aïe aïe aïe, le match à ne pas perdre est paumé, il va falloir sortir les calculettes tout au long du week-end pour rester devant les Moustix au goalaverage.
Notre 2ème match est contre BTR. Juste avant, les Mosquidos se sont sortis d’une situation compliqués contre Ziggles, remportant d’un point leur match après avoir été mené de 2 points dans le cap. On sent bien qu’aucune autre équipe ne nous viendra en aide ce week-end, on doit donc scorer le plus possible dans nos autres rencontres. Le match contre BTR est beaucoup, très, trop engagé. L’un de leurs joueurs défend en mode « disc space-wrapping-straddle » sur Ptit Pierre, les esprits s’échauffent, le gars doit sortir au milieu du point pour se calmer. Malgré quelques tentatives pour faire redescendre le pression, les calls se multiplient, souvent injustifiés (Laura frôle un grand barbu d’1m80 qui appelle une faute comme s’il s’était fait poussé avec un 1 ère ligne de rugby). Malgré cette tension, on reste calme et posé dans notre match, notre zone leur fait mal, Kevin chope une longue qui a traversé tout le gymnase, et une victoire 10-3 nous console de notre 1 ère défaite. La ronde dure 10 bonnes minutes, il y avait du conflit à régler entre certains !
Hotel F1, as usual, juste à côté d’une immense sex shop, moins courant… Les Ziggles ont réservé un restau italien dans Antibes où nous nous retrouvons à 3 équipes ( Ziggles, Moustix, Monkeys ).
Quelques fun facts de la soirée :
– Entre Moustix et Monkey, on peut se frotter la pizza pour s’échanger de la sauce piquante, n’est ce pas Fred et Camille ?
– Le repas était « all included »
– Il peut arriver que Brice confonde une jolie blonde des Ziggles venue lui demander du
ketchup avec une serveuse du restau et lui demande de lui apporter de l’eau.
– Au moment du dessert, ne surtout pas s’absenter aux toilettes, car il se pourrait que votre tarte aux pommes diminue de moitié, surtout si vous êtes assis à côté de Ptit Pierre, qui reste persuadé que ça passera inaperçu…
Dimanche matin, 8h, réveil en fanfare. Laura toque à la porte d’une chambre de mecs : « debout bande de moules ! »
1er match du dimanche contre Pongo. On connait leur jeu, un bon handler qui fait tout le jeu, des grands costauds derrière pour rattraper leurs hourra-passes. S’ils sont en réussite, cela peut faire très mal. A 2 partout, on pose notre zone qui fera des miracles tout au long de la journée, ce qui nous permet de faire un petit break de 2 points, malgré de nombreuses approximations sur le jeu d’attaque. En fin de match, ils se sont bien adaptés à notre défense et chaque équipe marque ses points. 8-6 cap à 10. On finit par gagner 10-6, non sans avoir gâché une contre-attaque facile. Une victoire assez difficile donc, on se remet en question pour améliorer nos points faibles sur ce match : plus de sureté pour conclure les points, plus de soutien en handlings. Un match cependant très
agréable à jouer, avec un bon engagement des 2 côtés, les Pongos nous féliciteront dans la ronde pour avoir gardé notre sang-froid contre BTR.
Le tournant du week-end intervient alors que nous ne sommes pas sur le terrain : match Pongo Moustix. Les Pongos ont plus de réussite que contre nous, les longues passent, ils font la course en tête tout au long du match. On encourage plus ou moins discrètement les Pongos, qui mènent 9-6, cap à 11. A 10-7, on voit les Moustix remonter à 10-9 et on se dit qu’ils vont encore arracher la victoire dans le cap, mais finalement, une dernière attaque made in Pongo cèle la victoire de Carpentras et nous évite quelques prises de tête jusqu’à la fin de la journée.
4ème match contre Fumble One. Une équipe qui démarre toujours très bien ses matchs. On court après le score jusqu’à 3-3. Mais on joue beaucoup plus libéré et posément que lors des matchs précédents. Ca dumpe, ça swingue, les longues passent, les contre-cuts larguent les défenseurs. Et surtout, malgré leurs bons handlers, notre défense de zone nous permet de récupérer énormément de disques. Cindy, Laura, José et Flo se partagent le 1er rideau et ne lâchent rien malgré les 100aines de passes faites par leurs handlers. Derrière, les tours de contrôle Kevin, Fred, Brice et Ptit Pierre ne sont presque jamais pris en défaut, tandis que Pierre continue de « boucher les trous » en middle-middle. Les Ziggles sollicitent l’aide du public, les Moustix ne se font pas prier pour la leur apporter, mais rien n’y fait, notre zone d’en-but est cadenassée, on gagne 11-5, sur un upside d’école de Brice.
Le dernier match est contre Ziggles 2. On sait qu’on peut le perdre et être quand même champion, mais on veut conclure sur une bonne note. Cette rencontre est donc la copie conforme du match d’avant, mais en encore mieux ! Une zone héroïque qui récupère rapidement les disques, des points rondement menés en contre-attaque, nos filles se font plaisir en étant enfin (!) alignées en même temps, Fred apprend à son défenseur la définition du contre-cut en zone, et Laura catche un dernier knife pour conclure victorieusement à 13-4.
Ca y est c’est fait, 9 victoires sur 10 matchs, un goalaverage de +51, notre équipe, repêchée de DR2, gagne la DR1 et monte directement en N3 sans passer par la case playoffs ! Moustix (8V) et Pongo (6V) joueront ces playoffs dans 3 semaines. Ziggles (3V) se sauve en DR1, tandis que Fumble et BTR (2V) descendent en DR2. Nous sommes apparemment 3ème sur 6 au fair-play, ce qui est également un bon résultat, on attend encore les notes.
Les félicitations des autres équipes font plaisir, on est un peu la surprise de cette division, une équipe repêchée du niveau inférieur, avec des joueurs de 6 mois d’expérience dans le frisbee. On est également très contents de l’état d’esprit de notre championnat, sans tension dans l’équipe et avec une belle complicité/complémentarité qui nous donne envie de continuer cette aventure l’année prochaine en division nationale.
Une douche glacée et c’est reparti pour le trajet retour, moins tranquille que l’aller. Déjà, va trouver un endroit où manger entre Manosque et Sisteron un dimanche soir à 20h. Cindy est horrifiée par un jambonneau dans une cafeteria, on se rapatrie donc dans une minuscule pizzeria dans Sisteron. Bataille de boules de neige avant de repartir, certains ont gardé de la précision dans leurs lancers !
C’est alors qu’intervient l’épisode du renard ! Juste avant le col, un renard de bonne taille déboule dans les phares de la 1ère voiture, impossible de l’éviter, il est assommé par le pneu arrière gauche, tandis que malheureusement, la 2ème voiture qui suivait de près se charge de « finir le travail ». Du jeu collectif, jusqu’au bout… Pas de casse de notre côté ni d’écart incontrôlés des véhicules, on s’en sort bien. Les réactions sont multiples dans les voitures : certains imposent une minute de silence pour la pauvre bête, d’autres regrettent de ne pas s’être arrêtés pour récupérer sa queue et l’accrocher au rétroviseur.
Tout le monde arrivera à bon port vers minuit, non sans qu’un petit problème directionnel au niveau des rails du tram C, nous fasse avoir une discussion peu cordiale avec une voiture de flics qui arrivait juste en face !
Pierre C.