Dans la purée de pois de Naucelle on est bien content de jouer une phase indoor !
Ce samedi 29 janvier au petit matin, le soleil ne s’est pas encore levé sur la cuvette que les rues de la capitale des alpes s’agitent déjà de riders, ski à l’épaule, qui s’en vont attraper l’une des navettes pour la station… Au milieu de cette effervescence, un petit attroupement se constitue devant la boulangerie « au bon pain » de Clemenceau. Les Monkeykey se retrouvent les yeux encore collés par un réveil matinal. L’histoire ne dit pas qui sont ces retardataires qui permirent aux premiers arrivés de commander les premières chocolatines en prévision du périple vers le sud.
Le premier tour de clé est donné, le GPS annonce ses 5h de route… Enfin pour cela faudrait-il déjà que les automatismes soient rodés entre le pilote et son co-pilote. Et à ce sujet-là, malgré de belles intentions, on est loin de la paire Loeb-Elena… Bref dès la première intersection le Jumpy tourne à gauche quand l’itinéraire en surbrillance indiquait la direction opposée.
Studieux, pour ce trajet vers le sud, la principale occupation des singes est de se défier sur le quizz des règles bien décidés à faire évoluer positivement leur note de spirit… Passé Montpellier, le capitaine mobilise ses troupes. Dans une conférence d’avant match digne de Aimé Jacquet, il déroule les objectifs stratégiques et expose ses choix tactiques à nos « Zizou » et autres « Robert ».
Alors que le soleil accompagne le minibus depuis son départ de l’Isère, une première alerte se présente lorsque la traversée du viaduc de Millau se fait au milieu des nuages. Puis aux abords de Rodez, alors que nous surplombons la mer de nuage, rapidement nous constatons que la direction vers le gymnase du petit village de Naucelle, nous oblige à plonger au milieu de cette purée de pois. C’est la dernière fois que nous voyons un rayon de soleil du week-end.
Passer le terrain municipal de « quille de huit », sport national en Aveyron (et deuxième discipline après le football), inutile de vous préciser que nous ne nous attendions pas à voir un aussi beau complexe pour notre compétition d’Ultimate Frisbee. Surtout quand l’on sait que les locaux ont eux plus l’habitude de « prendre quille » (c’est-à-dire de prendre une des neuf quilles « debout » pour la frapper avec la boule) plutôt que de se lancer des disques.
Samedi – Monkeykey vs Vazylence (Valence)
Pas dépaysés par les 4° annoncé au compteurs du minibus, les singes s’acclimatent rapidement aux conditions climatiques locales. Une arrivée une heure avant le début de la première rencontre permet aux 8 joueurs de l’équipe de monter doucement en température. Les deux terrains et la salle de danse aidant, les singes s’affrontent même dans un petit 4vs4 pour faire monter la tension et éviter le traditionnel faux départ (à 4-0 pour l’équipe adverse) …
Une stratégie payante puisque le début du premier match contre les voisins de Valence est à l’avantage des Monkekey. Un avantage que nous ne lâcheront pas jusqu’à la fin du match fort d’un jeu simple et vif, véritable force de notre équipe. La première victoire sous le maillot rouge et noir se dessine pour les nouveaux joueurs de l’équipe, Valence s’inclinant finalement au bout du cap 10 à 7.
Samedi – Monkeykey vs Bourges
Pour préparer le second match de l’après midi, le coach adapte son échauffement et c’est dans le vestiaire, au son de la musique de Eminem que s’organise un « Toro revisité », qui fait monter le cardio tout en soudant l’équipe à coup d’esbroufe. Mais le vrai secret reste l’organisation, d’une nouvelle petite opposition 4vs4 pour se remobiliser. Et une nouvelle fois, le départ du second match contre Bourge est mené tambours battants par les singes. Enchaînant « Gi-Joe, Stack Horiz et Iso », les Monkey récitent leurs tactiques et prennent rapidement le large dans une partie sérieuse, sans que les joueurs de Bourges ne rendent les armes une seule seconde. Le match se solde par une nouvelle victoire 12 à 4.
Interlude tartiflette
Petit tour sous la douche avant de remonter dans le mini-bus direction le lieu de villégiature pour la nuit. C’est chez Maryse et son accueil chaleureux que les singes posent leurs valises. La corvée épluchage des 5kg de patates colombiennes (photo) est rapidement pliée laissant place à l’apéro. Pendant que la tartiflette embaume progressivement la vieille bâtisse de toute sa bonne odeur, les Monkeykey se sont réfugiés à l’étage pour sauver Londres des malices de la famille X. Mais rien n’y fait, le bluff est plus fort et la dernière bombe de ce jeu de société explose juste avant que le reblochon ne soit carbonisé.
Arrosé de vin et de bière, la soirée se conclue par une partie de Perudo, ou malgré l’expérience des vieux singes (à qui ont apprend pas à faire des grimaces) ce sont bien les jeunes ouistitis, à coup de « poker-face » et de toucans, qui prennent le dessus sur leurs aînés.
Le lendemain matin, nouveau réveil difficile après une nuit trop courte pour la plupart des singes. Mais dans un élan de vigueur le petit déjeuner et le rangement du gîte se fait fissa et l’heure du départ est respecté.
Dimanche – Monkeykey vs T’Raix (Aix en Provence)
Avec un premier match à 9h40, il faut de nouveau un échauffement sérieux pour réveiller les muscles et facilité la digestion des œufs brouillés. Pas de changement, c’est par une nouvelle petite opposition que se conclue cet échauffement, pour de nouveau lancer dans les meilleurs conditions ce premier match face à T’Raix.
Difficile de croire que chacune des deux équipes a mangé de beaux menus franchouillards la veille au soir tant les deux équipes proposent un jeu rapide et un match d’une très belle intensité. Un match serré ou les deux équipes se rendent coup pour coup et qui tourne finalement, une nouvelle fois, à l’avantage des singes avec une victoire finale 9 à 7.
Dimanche – Monkeykey vs Everest (Pontarlier)
Pour le second match de la journée, et après un nouveau « Toro » dans les vestiaires, le timing ne nous laisse finalement pas le temps de mettre en place une nouvelle opposition avant le match contre Everest. Après une défaite accroché face à cette belle équipe de Pontarlier lors de la phase allée, les Monkeykeys on a cœur de prendre leur revanche. Mais de nouveau les singes déjouent face à ces « néo-rivaux » ( ? 😉), alors que la défense faisaient leurs forces les cuts tranchant et le jeu par-dessus est venu mettre à mal les espoirs de victoire des rouges et noir. Le match se solde par une victoire frustrante mais néanmoins méritée des bleus d’Everest 9 à 5.
Dimanche – Monkeykey vs Youltima (Rodez)
Pour le dernier match il est donc hors de question de ne pas mettre en place la petite opposition qui nous a tend réussi ce week-end. Et dans ce qui s’apparente à une petite finale de cette poule basse de la phase retour, l’opposition face aux abeilles aveyronnaises de Youltima, débute avec une belle intensité. Malgré les jambes lourdes les deux équipes ont à cœur de bien finir ce week-end et chaque équipe se rend coup pour coup. La défense de zone proposée par les singes finira par faire déjouer les locaux et leur jeu faits de belles longues lancées tout au long du week-end. Une défense « nacho » suivie d’une fulgurante contre-attaque sera identifiée comme le tournant du match de cette opposition qui se soldera par une victoire finale 9 à 7 pour les Monkeykeys.
Après la salade de pâtes, il est temps de remonter dans le Jumpy. Nous sortons du brouillard de Naucelle, empruntons le viaduc, et mettons cap vers le Nord.
La saison indoor s’achève, les Monkeykey vous donnent donc rendez-vous l’an prochain pour de nouvelles aventures en N3, mais d’ors et déjà sur les terrains outdoor pour la belle saison qui s’annonce !
Par Raphaël Guinche