Heure de départ H-1, le premier couperet tombe : « Les filles, gros problème, on n’a pas assez de joueuses Monkey, on n’est pas bonnes pour les quotas, on va devoir jouer forfait—ou il faut que 2 joueuses externes (MTX ou Disco) se désistent… ».
Avec un roster de départ de 13 joueuses (7 externes, 6 Monkey), ce n’est pas terrible tout ça. Et puis, il y a même autre chose : Camille n’est pas sur le roster. Après que Mathilde se soit désistée, on a de nouveau le choix : jouer sans Camille et être dans les quotas, ou rester unies et jouer forfait—soit, en d’autres termes, se taper des 15-0 quel que soit le score véritable, et dégringoler les échelons un à un pour jouer la 7e place.
Dans le mini-van en route pour la capitale, on fait tourner les cerveaux pour trouver une solution. « Et si on demandait à Perrine de venir juste pour le premier point du premier match… on serait dans les quotas et ça résoudrait tout… ».
Perrine, qui se remet pourtant d’une blessure et ayant un week-end chargé en travail devant elle, n’hésite pas une seconde ! « Ok, je regarde les trains ! » Un aller-retour dans la journée, validé, on est sauvé !!!!! Enfin, encore faut-il que le Directeur de Tournoi accepte qu’on ajoute Camille…
Samedi, sous la pluie, ce n’est pas facile de garer un van dans Paris, on arrive à temps pour le captain meeting qui n’a finalement même pas lieu. Mais au moins, on a l’approbation du DT pour jouer ! « On n’est pas forfait !! » deviendra le mantra du weekend.
Premier match (et avant-dernier du round robin) contre Fillelis.
On a vu un peu ce qu’elles faisaient au match précédent, leur roster n’a rien à voir avec celui de la phase 1—elles sont beaucoup plus puissantes ! On commence par un break, mais notre avance ne durera pas. Le match est serré jusqu’à l’universe point, mais la victoire est pour nous ! 13-12, et match contre YAKA dans une heure…
On arrive en face des tenantes du titre, sans prétention. Le mot d’ordre de notre capitaine : « on se fait plaisir ! C’est un match dont le résultat est sans importance. » Et pourtant ! On fait des belles choses et on marque des points ! Un peu moins qu’en face, mais bon. Finissant 5-15 pour nous, on est plutôt contentes ! Et puis, on les retrouve demain 9h pour la revanche (lol) lors de la ½ finale…
Dimanche, 9h, sous un crachat parisien (« ah, on était mieux à la phase aller à Grenoble ! »), de nouveau face à YAKA.
C’est plus dur aujourd’hui : on n’est que 10 à jouer et on commence par un festival de drops pendant que l’opposition ne fait pas d’erreur. Alors changement de stratégie : comme on ne réussit pas à catcher des choses toutes simples, on s’envoie des upsides dégueulasses, et miracle ! ça marche ! Ce sera notre seul point de la première mi-temps…
Puis on se découvre une défense qui emmerde bien les parisiennes : entre pochage et grosse pression sur la marque, les points triplent en durée et elles galèrent plus pour marquer. On réussit à scorer un autre point pour la forme, puis c’est vite fini. 15-2 YAKA.
Maintenant, ce qui nous intéresse, c’est l’autre demi-finale en cours : Lilli PUC contre Sesquidistus, qui déterminera notre adversaire pour la petite finale.
Victoire pour Sesqui ! On est contente pour elles, mais on aurait bien aimé les rejouer. Mais ce sera contre les Lilli PUC.
Sans doute fatiguées par leur match précédent, en plus de la déception de leur défaite, elles se font balader par nos superbes actions et le retour de deux de nos joueuses ! Mais notre +2 d’avance ne durera malheureusement pas.
Extrait vidéo du match par Ah Ouh Puc
Elles se reprennent, nous mettent une grosse zone qu’on trouvera presque impossible à passer. Elles prennent la mi-temps… et puis tous les autres points après ça. 15-6 pour elles.
Petit goût amer pour cette branlée alors qu’on y avait cru. Notre side-line de 5-6 personnes avait aussi du mal à se faire entendre face à tous les supporters du PUC qui sonnaient leur trompes et se brisaient les cordes vocales pour leur club. Notre petit chant du « mass-ive come-back, massive comeback (clap clap) ! » se faisait difficilement entendre. On n’a pas pu faire une remontée à la russe (expression autoproclamée en vogue depuis WCBU 2017).
Mais bon : on n’est pas forfait (!!), et on est 4e. Pas de quoi rougir !
Et puis, on repart quand même avec un titre : mesdames et messieurs, Queen Kong est désormais championne de France du Spirit ! Et ça, ça vaut un paquet d’aller-retour sur Paris tiens………..
On remet ça l’année prochaine !
Asia.